Le 3ème Salon International du Coton et du Textile (SICOT) s’ouvrira à Koudougou (Burkina Faso) les 27 et 28 janvier 2022.
« La transformation locale du coton : quels modèles d’industrialisation pour l’Afrique dans le cadre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) » est le thème retenu pour ce grand rendez-vous de l’or blanc.
Pour cause des mesures imposées par la crise sanitaire, près de 1500 participants, aussi bien en présentiel qu’en virtuel, sont attendus.
Il s’agit entre autres d’investisseurs dans l’industrie du textile, des professionnels et experts du coton-textile, des fabricants de machines et équipementiers du textile, des fabricants d’intrants, des partenaires techniques et financiers, etc.
Selon les organisateurs, l’édition 3 du SICOT à l’image des deux premières, se veut être une plateforme d’échanges et de réflexions, qui réunira les professionnels de toute la chaîne de valeur du coton autour des préoccupations et des opportunités de développement de la filière coton et textile.
A (re)lire : Coton : les recommandations de Ouagadougou
« Ce sera également une tribune de promotion et de valorisation du coton, par la présentation des outils modernes de production, de conservation, de promotion de la transformation (filature, teinture, tissage, bonneterie, etc.) de financement et de commercialisation », soulignent-ils.
Pour eux, l’objectif général du Salon est de mettre en valeur le secteur du coton africain et de faire du Burkina Faso, le carrefour africain où les grandes préoccupations des acteurs de toute la chaîne de valeur du coton et du textile seront discutées.
Vaste marché du coton avec la Zlecaf
La consommation des fibres textiles naturelles dans le monde baisse inexorablement et la forte concurrence du polyester accélère sa chute.
Elle a été divisée par deux en 20 ans, tombant à environ 25% en 2016. La consommation annuelle moyenne de fibre de coton par habitant n’a pas varié depuis 1960, alors que dans le même temps, la consommation finale des autres fibres textiles un plus quintuplé (International Trade Center -ITC).
Le marché du coton a également connu de la grande volatilité de ses prix, alors que ceux du polyester sont moins fluctuants et, de surcroît, orientés à la baisse.
Pour une production africaine estimée à 1,988 millions de tonnes de fibre en 2019/2020, seules 373 000 tonnes (environ 19%) sont consommées sur place.
Quant à l’Afrique Francophone, pour une production estimée à 1,336 millions de tonnes de fibre, environ 12 000 tonnes (moins de 1%) font l’objet de transformation/consommation sur place (CCIC, avril 2020).
A (re)lire : Production cotonnière et transformation locale
En outre, avec l’apparition de la Covid-19, la demande de tissus et de vêtements s’est effondrée, créant des effets désastreux sur tous les maillons de la chaîne de valeur du coton, et l’effondrement des prix du coton brut et du fil, ainsi que l’accumulation des stocks dans les pays consommateurs.
La zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2021 s’impose comme un précieux atout.
Elle offre un marché important de plus de 1,3 milliards de demandeurs, ainsi que de plusieurs opportunités d’affaires.
Ce vaste marché pourrait en outre stimuler des opportunités d’industrialisation et d’investissement dans la chaîne de valeur du coton.
A ce titre, le Salon International du Coton et du Textile (SICOT) sera l’occasion d’échanger et ressortir des solutions concrètes aux préoccupations dans la chaîne de valeur du coton textile.
Le SICOT reste une tribune de valorisation du coton africain par la présentation d’outils modernes de production et de conservation, de promotion de la transformation industrielle.